• [ Phase 1 - Partie 1 ]

    [ Kaya ]

    J'ai du mal a respirer et j'ai une profonde envie de vomir. Je regarde au tour de moi, je suis dans une sorte de "boîte" qui monte très doucement et j'ai bien comptée une demi-heure, la boîte monte depuis une demi-heure. Je décide de m'assoir et de remonter mes genoux contre moi. "Je m'appelle Kaya" je répète cette phrase dans ma tête. Je sais que j'ai toute ma tête... Mais je ne me rappelle de rien. Juste de mon prénom.  Puis, la boîte se met à monter très vite, je panique un peu. Puis, elle s'arrête ... Le plafond s'ouvre lentement et laisse les rayons du soleil m'aveugler. Il y a une dizaine de garçons et de fille qui me regarde. Un garçon blond et aux sourcils froncés saute dans la cage.

    - Bienvenue au bloc...

    - ...

    Je suis incapable de répondre.

    - Qu'est - ce que t'as, t'as perdu ta langue ? demande - t - il

    Je ne fais rien et ne dis rien.

    - Gally, arrête ! dit une voix féminine. Remonte la !

    Le garçon, appelé Gally me prend les deux bras, me soulève et me fait remonter à la surface.

    - Bienvenue, me dit la voix.

    Je me retrouve devant une fille un peu plus grande que moi. Elle a de long cheveux bruns, flottants derrière elle, des yeux vert, un regard doux et gentil. Elle est très belle.

    - Je m'appelle Hana et toi ? demande - t - elle.

    - Je... Je crois que je m'appelle Kaya...

    J'ai extrêmement mal à la gorge. Je n'avais pas prêtée attention au paysage, me concentrant plus sur mes agresseurs. Je me trouvais dans une grande étendue d'herbe... Entourée de 4 murs gigantesques. Je reculais, ce qui était une très mauvaise idée, étant donnée que je faillis retomber dans la boîte. Heureusement qu'Hana me rattrapa le bras gauche.

    - Attention ! s'exclama - t - elle.

    - Pfff, souffla Gally qui se trouvait derrière Hanna.

    - Laisse le, me dit Hanna amusée. Cette tête de cochon est super grognon, me chuchota - t - elle.

    Elle me regarde en souriant.

    - Je comprend que tu sois un peu perdue, commença - t - elle. Je parie que tu nous prend pour des agresseurs ! Mais ne tant fait pas, je comprend. On va te laisser le temps de t'habituer.

    - Newt ! cria - t - elle. Occupe toi de Kaya, s'il te plaît.

    Un garçon se fraya un chemin jusqu'à nous. Il était grand, plutôt musclé, les cheveux blonds. Il souriait.

    - Salut, dit - il.

    - ...

    - Ne t'inquiète pas, il est gentil, dit Hana.

    Sur ce, elle s'éloigna et les autres suivirent sont mouvement.

    - Bon, pour commencer, je m'appelle Newt ! dit - il. Et toi c'est Kaya je suppose.

    - Oui...

    - Je suis ton guide à partir de maintenant ! ... J'y pense, tu dois avoir faim... Viens, on va te trouver quelque chose à manger.

    - Ou est - ce que je suis ?

    - Pas maintenant.

    - Comment ça ?

    - Pas maintenant j'ai dis !

    Il me prend le bras et m'entraine dans une salle qui ressemble à une cantine.

    - Poêle-à-frire ! s'exclama - t - il. Une nouvelle est arrivée et elle a besoin de manger.

    Quelques minutes plus tard, un garçon plutôt fort sortit de nul part, une assiette dans une main et un verre d'eau dans l'autre.

    - Voilà, dit - t - il. Bienvenue au bloc ! Aujourd'hui c'est exceptionnel... Mais si tu rate l'heure du repas, tu manges pas ! C'est aussi simple que ça.  

    - Merci, c'est compris... répondis - je.

    Newt décida de me faire manger dehors. Je m'assis donc sur l'herbe, à côté de lui. J'ai l'impression de le connaître, vraiment. Mais je me dis que ce n'est rien et je me concentre sur la nourriture.

    - ... J'ai pas faim. dis-je.

    - Tu dois manger ! dit - il.

    - J'ai pas d'appétit. Et puis tu crois que je peux manger alors que je ne sais même pas qui je suis et où je suis ?! m'écriais-je.

    - Je sais que c'est dur... Mais on est tous passés par là ! Alors mange s'il te plaît.

    J'avais les larmes aux yeux, mais je refusais de les laisser couler. Je pris ma cuillère et entama ma purée, en silence. Je me rendis compte que je mourrais de faim et je ne mis pas longtemps à finir mon assiette. Je but mon verre d'une seule traite puis, on est restés assis là. Je regardais les gens passais et me rendis compte que la grande majorité des personnes était des garçons.

    - C'est normal qu'il n'y a presque que des garçons ? demandais-je à Newt.

    - Oui, tu est la 5e fille à être arrivée. En fait, quand Tommy est arrivé, il avait un papier dans la main et il était marqué " C'est le dernier "Il n'y avait que des garçons. On pensait qu'il n'y aurait plus personne sauf qu'on n'avait pas pensais aux filles. La première à être arrivée, c'est Teresa. Puis Hana, Amy, Eva et TOI !

    - Pour l'instant, je ne connais que Hana, dis - je

    - Je sais, je sais pas où est Teresa. Sûrement en train d'étudier les cartes. Hana, elle est occupée à ses occupations, Amy est de l'autre côté...

    - De l'autre côté, c'est quoi ?

    - Le Labyrinthe.

    - Le Labyrinthe. répétais - je

    - Tu n'as pas le droit d'y aller.

    - Pourquoi ?

    - Parce que, personne n'a le droit d'y aller.

    - Mais... Tu viens de dire qu'une fille était dedans...

    - Elle fait partie des coureurs !  Elle a le droit, elle.

    - Les coureurs ? Comment on devient coureur ?

    - Ce sont les meilleurs d'entre nous. Tout les matins, quand les portes s'ouvrent, les coureurs s'engouffrent dans le labyrinthe pour trouver une sortie. Ils courent toute la journée et doivent impérativement revenir avant la fermeture des portes...

    - Pourquoi ?

    - ... La nuit, des créatures traînent dans le labyrinthe. On les appellent les griffeurs. Si t'es enfermée une nuit dans le labyrinthe, je peux te dire que t'es morte ! Mais Tommy a réussis à survivre une nuit...

    - C'est qui Tommy ?

    - Tommy, c'est Thomas. En fait, c'est moi qui l'appelle Tommy. Je te présenterais à lui plus tard.

    - ... Pour devenir coureur... Il faut juste savoir courir ?

    - Pas seulement. Il faut savoir courir très vite, il faut être intelligent, prendre des décisions rapidement etc.  

    Puis, il y eu un blanc...

    - Dit, comment je suis ? demandais-je.

    - Hein ?

    - Bah il n'y a pas de miroir... Comment je suis ?

    - Ah, Tu es petite, t'as les yeux bleus/gris, en passant ils sont magnifiques, t'as les cheveux qui t'arrivent à la moitié de ton dos... On peut dire que tu es jolie, me dit - il amusé.

    - ... Merci...

    - A toi de me décrire maintenant ! dit - il, impatient.

    - Hum... Tu es grand, tu as les yeux marrons clairs, en passant ils sont magnifiques, t'as les cheveux cours et blond... On peut dire que t'es pas mal, dis-je en l'imitant.

    Il rit.

    - Merci, me dit - il.

    Puis on a parlés de tout et de rien. Quand le soleil se coucha, il y eu un bruit. Un bruit qui déchire les tympans. Je mis mes mains sur mes oreilles et Newt sourit.

    - Ne t'inquiète pas, c'est rien, dit - il plus fort.

    - Comment ça rien ?! criais - je.

    Le bruit cessa, je tourne la tête vers Newt.

    - Ok, dit - il. C'était les portes qui se fermaient. 

    Il me montra les 4 portes fermées.

    - Ne t'inquiète pas, on s'habitue vite au bruit.

    J'ai vraiment l'impression de le connaître.

    - Je t'avais dit qu'on faisait une fête pour l'arrivé des nouveaux ? demande - t - il

    - Non...

    Il se lève, prend mon bras et me tire.

    - Aller, on y va.

    Arrivés à la fête, je m'assois par terre, mon dos appuyé sur un tronc d'arbre toujours en compagnie de Newt. Dans un cercle remplie de sable, 2 garçons se battent.

    - Newt, j'ai l'impression de te connaître...

    - C'est vrai ?! demanda - t - il.

    - Oui...

    - C'est marrant parce que moi aussi... Tu me rappelle vaguement quelqu'un. Mais je ne sais pas... C'est flou.

    -Bizarre, déclarais-je.

    - Oui, dit - il.

    Il pointe son doigt sur un garçon à la peau noir, un peu plus âgé que lui.

    - Là bas, c'est Alby. Le Chef... C'est moi le deuxième chef ! dit - il d'un ton fière.

    Il pointe son doigt sur un groupe.

    - Tu vois le gars asiatique ? C'est Minho, le maton des coureurs.

    - Le maton ?

    - Le chef. A côté de lui, il y a la fille, la seule est l'unique coureuse, Amy.

    C'est une fille, qui est un peu plus petite que moi, je crois. Je ne les vois pas très bien tout les deux à cause de la distance.

    - J'ai oublié de te dire, commença - t - il. Hanna c'est le second chef aussi. Disons que c'est elle le deuxième chef. Moi je suis le troisième. Elle est gentille mais sait se montrer sévère. C'est un peu comme une "sœur" pour nous, une grande sœur qui veille sur nous.

    - ... Grande sœur ? J'y ai pas pensée... mais tu crois qu'on a une famille ? demandais - je.

    - Sûrement... répondit - il tristement.

    J'imagine ma mère, assise sur mon lit, en train de pleurer... Je décide de changer de sujet.

    - Pourquoi ils se battent ? demandais - je en pointant mon doigt sur les deux garçons.

    - Pour rigoler, je crois. Y'a pas beaucoup de divertissement ici. On fait que travailler, toute la journée.

    - Euh... Travailler ? Travailler dans quoi ?

    - Je t'explique, il y a les bâtisseurs, les torcheurs, les coffreurs, les cuistots, les cartographes, les medjacks, les sarcleurs et les trancheurs. Et les coureurs évidemment. Et quelques autres sans doute. Chaque travail a un maton, un chef si tu préfère.

    Je hoche la tête, quand un garçon de la taille de Newt aux cheveux bruns et aux yeux vert arrive en courant vers nous.

    - Salut ! dit - il en s'asseyant à côté de Newt. T'es la nouvelle, c'est ça ? C'est quoi ton nom ?

    - Kaya... répondis-je

    - Moi c'est Thomas... ou Tommy... ou encore Tom... Enchanté !

    - Le fameux Tommy...

    - Quoi de neuf aujourd'hui, demande Newt.

    - Rien du tout, fit Thomas.

    - Passionnant, ajoutais - je.

    - On est mal barré, dit Newt le regard dans le vide.

    Une fille s'approcha de nous et vint s'assoir à côté de Thomas. Ses cheveux noir flottent derrière elle, elle à le teint très pâle.

    - Salut Teresa, lança Newt.

    Elle ignora Newt et me regarda.

    - La nouvelle ! s'exclama - t - elle. Kaya c'est ça ?

    - Exactement, répondis - je.

    Elle me sourit.

    - Moi c'est Teresa, dit - elle.

    - C'est bien que tu sois là, je me sentais un peu seule, dis - je.

    - On est 5 filles pour une cinquantaine de garçons, répondit - elle.

    Je ris. Elle se tourne vers Thomas, ils se fixèrent 1 minutes.

    - Ils sont télépathes apparemment, me dit Newt à l'oreille. Apparemment.

    - Ah, d'accord, répondis - je simplement.

    - Tu n'es même pas choquée ?

    - Non, pas du tout, ricanais-je.

    Newt haussa les épaules et regarda la fête. Moi, je le regardais lui. Un sentiment de nostalgie m'envahit. Je le connais, je ne sais pas qui c'est, mais je le connais... Je l'ai connu. J'enfuie ma tête entre mes mains et ferma les yeux.

    - Ça va ? demanda Newt.

    Je relève la tête et me rend compte que des larmes coulent sur mes joues.

    - Tu pleures ? demanda - t - il.

    Je fis non de la tête. Je ne savais même pas pour quelle raison je pleurais. C'est vraiment gênant de pleurer comme ça, devant tout le monde. Newt se rapprocha de moi et essuya mes larmes de sa main.

    - Hé, ça va aller, ne t'en fais pas. me dit - il doucement.

    - Je...je suis perdue, dis-je. Je ne sais pas quoi faire...

    - T'inquiète, on est tous passés par là. Dès demain tu te sentiras mieux. Profite de la fête et arrête de pleurer, d'accord ?

    Je fis oui de la tête. Après la fête, il ramena 2 sacs de couchage et les installa dans un coin un coin d'herbe.

    - D'habitude, je dors dans une chambre que je partage avec un autre blocard... Mais pour cette nuit, je vais dormir à côté de toi, d'accord ? demanda - il.

    Je fis oui de la tête.

    - C'est quoi un "blocard" ? demandais-je.

    - C'est comme ça qu'on s'appelle entre nous, dit - il en secouant son sac.

    Je fis de même et me glissa dedans. Je regardais Newt, qui était allongé dans le sien et qui me souriait.

    - Bonne nuit, dit - il.

    - Bonne nuit...

    Je ferma les yeux et le sommeil m'envahi.

    *

    J'avais 6 ou 7 ans. Je me tenais dans une salle complétement blanche, quelqu'un se tenait à côté de moi. Newt. Il me tenait la main et me souriait.

    - Tout va bien se passer, t'inquiète pas, dis - t - il d'une voix aigu.

    - D'accord, tant que je suis avec toi. répondis - je.

    Je serrais sa main autant que je le pouvais.

    *


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